MUNICIPALES 2014: LA DEFAITE DE LA GAUCHE GOUVERNEMENTALE N'EXCLUT PAS LA PRISE EN COMPTE DE PROBLEMATIQUES LOCALES ET/OU ALTERNATIVES

Publié le par FRANCO-NAVARRAIS

Il ne s'agit pas ici de retenir outre-mesure notre légitime satisfaction : oui, la gauche gouvernementale vient de subir une lourde défaite alors même qu'elle était prête à "mettre le paquet" pour tenter de conserver le Sénat et même l"arme du Front national" -sur lequelle elle misait un peu dans le Sud des régions rhôdaniennes-s'est retournée contre elle : directement à Hénin-Beaumont bien sûr mais surtout indirectement , par les conséquences de l'appel au "front républicain" que vient de lancer un Premier Ministre en fin d'exercice (pas cette fois, je crois, il peut encore "griller" la cartouche des européennes) que la logique voudrait voir appliquer...par les listes socialistes arrivant en troisième position elles-mêmes à commencer par celles de la surprise Menucci dans la cité phocéenne!

 

Le Front national paraît cette fois en mesure de conquérir des communes et c'est tant mieux car, outre le fait que cela ne se fera sans doute pas cette fois au détriment de 'l'aile droite" de l'opposition, il sera rapidement facile de juger les nouveaux édiles à l'exercice ce qui rabattra les cartes y compris à l'intérieur du parti et, j'ose espérer, pas dans le sens du précédant de 1995.

Beaucoup plus sereine, l'U.M.P. a beaucoup plus "profité" que prévu du désavoeau gouvernemental qui vient précisément de s'exercer et ce, en partie justement parce que le Front national ne lui nuira à elle que très peu finalement, contraitement aux espoirs socialistes. Ce serait oublier toutefois que la cause majeure de sa victoire reste celle du véritable "premier parti de France" désormais enraciné y compris au niveau local à savoir l'abstention car il semble bien que le Front national lui-même ait déjà fait le plein des voix conquises à la gauche et ne fasse "que" transformer l'essai de la "stratégie" Bleu Marine.

 

Mais soyons clairs : si la question des accords ne se posait déjà pas dans la cité phocéenne-c'était sur quoi reposait l'espoir de l'exécutif avant la "douche froide" qui s'explique peut-être par la désolidarisation progressive d'une partie de l'électorat immigré-, elle se pose presque encore dans les villes de taille moyenne du Sud du bassin rhôdanien et pourrait bien affaiblir paradoxalement aussi bien l'U.M.P. que le Front national.

C'est ce qui peut laisser penser (et peut-être espérer car le Front national dirigeant s'est malgré tout éloigné des préoccupations droitières même si une partie de son électorat "droitier" classique reste sous son influence sous l'effet de personnalités locales comme l'avocat-député Gilles Collard dans la fameuse commune de Saint-Gilles-du-Gard ou surtout le fondateur de "Reporters sans frontières" également-c'est une première-soutenu par "Debout la République" Robert Ménard à Béziers où l'on voit tout de même mal la gauche se retirer en faveur du droitier Elie Adoub- une complexfication localisée!

 

Cette complexification allierait un phénomène d'électeurs se reconnaissant parfaitement dans la direction de l'U.M.P. amenés à voter pour des listes "conservatrices" ou "droitières" comme dans l'Ouest-l'alliance avec les centres "enracinés" y semble de nouveau d'actualité- ou des élus incarnant par essence l'obédience droitière (tendance "Droite Populaire" pour faire simple) avec des listes "divers droite" qui, incarnation locale électorale d'opposition, n'en amènent pas moins pour autant des élus "indépendants" susceptibles de s'attribuer une certaine liberté pratique et intellectuelle, les exemples ne manquent pas de la pointe bretonne à la Côte d'Azur et de l'Alsace au pays basque.

On peut imaginer maintenant que les particularités, voire les particularismes locaux, essaieront de négocier avantageusement leur carte avec les autres formations d'opposition, pourquoi pas dès les européennes voire..dès le second tour des municipales!

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