MANUEL VALLS A MATIGNON : LA GROSSIERE STRATEGIE DU FUSIBLE? PAS SEULEMENT...

Publié le par FRANCO-NAVARRAIS

Point n'est besoin d'être grand clair pour anticiper le fait que le "vote-sanction" subi aux municipales par un Parti Socialiste ne misant que sur les "triangulaires" avec le Front national-ce qui lui a effectivement permis de prendre Avignon et de garder Strasbourg mais ce qui a montré encore mieux son effondrement dans certains quartiers populaires de Marseille et ses défaites presque partout ailleurs, le "potentiel" N.K.M. n'ayant été "gonflé" que par le travail des cadres et élus intermédiaires- ne suffira pas et qu'un autre se profile à l'occasion des échéances prochaines pour lequel il n'y aura pas de "triangulaires" mais peut-être une tentative par le  Front national de supplanter les listes "U.M.P. en fonction de la campagne que ces dernières auront.

De toutes façons, ayant déjà perdu une partie de l'électorat immigré et ne pouvant mener une politique satisfaisant à l'aile gauche de la gauche, autant sacrificier les élections européennes en essayant  de consolider un électorat centriste également prisé par l'opposition tout en...sacrifiant l'éternel opposant "interne" aux caciques du Parti Socialiste qui, contrairement à Nicolas Sarkozy sous l'ère Chirac, sera cette fois directement responsable de la politique économique et sociale et pas seulement d'une sécurité que le contrôle des moyens de renseignements permet de toutes les façons de survaloriser.

Manuel Valls est l'homme désigné pour assumer ce qui parait à l'évidence comme la période intermédiaire entre deux échéances fatales pour la gauche gouvernementale et cela correspond d'une certaine façons aux idées qu'il avait pu défendre comme l'idée d'une "T.V.A. sociale" qui, sans nul doute, redonnera un peu d'air à l'économie française mais au prix d'un mécontentement généralisé. Et comme le Parti Socialiste dispose encore du Sénat, de deux choses l'une soit il validera et la question du "tournant social" sera réglée soit il s'y opposera et Valls tombera plus vite que prévu, de toutes les façons dès le soir du scrutin.

 

Mais ce n'est pas seulement un piège grossier des hollandais et de leurs alliés les dinosaures du Parti Socialiste: les mesures que prendra Matignon, parce qu'elles seront nécessaires, piègeront aussi les opposants qui, du Front national au Front de gauche, seront obligés de tenir des propos irréalistes pour s'y opposer au nom de la défense des "couches populaires"-comme si ces dernières n'avaient pas besoin avant tout d'emploi  au moins autant que de consommation- tandis que l'U.M.P. sera peut-être aménée à "louvoyer" entre dénonciation du "racket fiscal" et approbation gênante-mieux vaut tard que jamais-de la baisse des dépenses publiques ainsi que des mesures d'allègements des charges sociales au détriment des consommateurs au besoin (et des familles, c'est effectivement le côté vicieux).  Que pourra y rétorquer un François Bayrou?

Les élections régionales qui s'annoncent l'année prochaine, outre que les "triangulaires" s'annonceront peut-être "plus profitables" que les municipales qui viennent de se dérouler, mettront à jour la dépendance de l'aile gauche et, s'il est exact que, dans les banlieues comme en Bretagne, le Parti Socialiste continue à faiblir, ce dernier peut encore espérer "contre-balancer" grâce à des cantonales remaniées... A moins d'un nouveau-vote sanction anticipé ou encore, pourquoi pas, d'une dissolution de l'Assemblée Nationale laissant à la droite gouvernementale le soin de gérer l'après-socialisme pour une durée de deux ans? Le temps passe vite et, en attendant, le talent de Manuel Valls sera réellement sollicité car, pour le coup, il ne disposera d'aucun soutien ni dans la majorité ni dans les oppsitions à moins que son calvaire ne prenne tout simplement fin dès la fin du printemps. Ou juste après les régionales si les socialistes se débrouillent pour déconnecter les enjeux

Même si les allègements de charges annoncées par le Premier Ministre dans son discours de politique générale ne sont pas exactement ceux qui seraient nécessaires pour encourager l'emploi en raison de la faiblesse de leur impact sur les P.M.E. , on peut penser que ceux-ci sont au moins nécessaires pour préserver la capacité d'endettement de la France, ce qui paradoxalement devrait générer un certain consensus mais c'est précisément là que Valls jouera son va-tout sans véritable soutien politique mais, d'un autre côté, sans opposition véritablement crédible techniquement parlant. Hollande n'a qu'à attendre le résultat...

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