LE REPRESENTANT DE LA LIGUE DU MIDI, RICHARD ROUDIER MONTRE QUE CERTAINS IDENTITAIRES ONT UNE VISION FAUSSEE DE L'IDENTITE

Publié le par CASTELMAURE

Personnellement, j'avoue que les "identitaires" de Nissa Rebella ainsi que leur allié de circonstance Jacques Bompard, indétrônable maire d'Orange, sont au moins plus fins dans leur analyse qui, si leur image est mauvaise, n'en est pas moins intéressante. En les "plagiant" jusqu'à la ridicule expression "Ligue du Midi", Philippe Roudier donne dans le côté stupide et "contre-productif" des "identitaires" qui se voit réduite à une dimension ethnico-culturelle...au point de nier l'histoire et la fusion générée par celle-ci.

D'accord: l'histoire de France ne commence pas en 1789 et l'on ne peut pas résumer "l'identité française" à l'adhésion aux valeurs universelles de la République". Admettons : la réconciliation entre catholiques et protestants initiée par Henri IV et le baptême de Clovis constituent des éléments autrement plus fondateurs pour l'identité nationale que la Révolution  Française. Mais, outre que ce deuxième élément s'oppose un peu au premier lorsqu'on l'absolutise, cette vision passe outre que le baptême de Clovis a généré l'identité française par une fusion entre les trois identité franque, gauloise et latine sous le patronage de l'Eglise catholique. C'est ce que semble nier pourtant Monsieur Roudier à travers son expression " par l'union des bus gauloises réalisée par Vercingétorix face à l'envahisseur, par l'installation des premiers celtes sur le causse de Blandas et l'on pourrait remonter ainsi jusqu'à l'installation de nos ancêtres dans la grotte de Lascaux il y a 20.000 ans environ".

Pour un prétendu Languedocien, cette position est absolument absurde puisque cette région appartenait à la on ne peut plus latine "Narbonnaise" mais elle présente en outre l'inconvénient de semer le trouble car, en absolutisant la dimension ethnico-culturelle, il en vient à nier l'apport de l'héritage de l'Histoire et c'est tout le problème des "identitaires", incapables de concevoir l'identité-même s'il ne s'agit pas de penser comme Marx que la superstructure domine l'infrastructure- comme résultantes d'un équilibre à trouver et à défendre en fonction de données économiques, sociales et environnementales..

C'est cela qui place précisément les identitaires en "porte-à-faux" et ce, y compris par rapport à "l'électorat d'extrême-droite", beaucoup plus "terre à terre" dans ses positions.

Tout au plus peuvent-ils espérer grapiller quelques précieux % au Front national, paradoxalement parmi des gens à la fois plus évolués intellectuellement-ce qui n'est certes pas difficile-et plus extrêmistes que la base, et c'est précisément leur intérêt pour le Système.
D'autant plus qu'ils ont le don d'exciter le Menhir-paradoxalement moins extrêmiste qu'eux- ce qui le décrédibilise davantage auprès de l'électorat droitier qui constitue la véritable perte du Front en 2007, même si, prisonniers de leur logique, les "identitaires" assimilent l'échec de 2007 à l'aggiornamento initié par Marine-inutile comme je l'ai démontré d'ailleurs- alors que la ligne "identitaire" a montré plusieurs fois ses impasses électorales, avec Bruno Mégret puis avec Philippe de Villiers, donnant l'illusion dans un premier temps d'un apport militant massif.

Mais aussi pour nous car il nous semble opportun pour le nécessaire renouvellement de la droite que le Front national disparaisse de la scène politique tout en ôtant les illusions des tenants de la ligne "identitaire" et  c'est pour cela que, comme la Ligue du Sud un peu plus crédible tout de même, la Ligue du Midi mérite un certain soutien.
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