APRES AVOIR TORPILLE LA CARRIERE MINISTERIELLE DE BRUNO RETAILLEAU, SON MEILLEUR CADRE, PHILIPPE DE VILLIERS OSE L'EXCLURE DU PUY-DU-FOU

Publié le par CASTELMAURE

Cette nouvelle que j'apprends avec vingt-quatre heures de retard m'attriste profondément car, après la période catastrophique pour l'histoire du Mouvement Pour la France que Philippe de Villiers a inaugurée à la rentrée 2005 avec son "petit génie" Guillaume Peltier, il me semblait que les échecs ensuivis avaient donné un "coup de vieux" au président du conseil général de la Vendée permettant au moins de mettre fin à sa tendance "jeuniste".

Il est vrai que, en janvier 2009, il avait eu la malencontreuse idée de refuser l'entrée au Gouvernement de Bruno Retailleau-ce dernier s'étant loyalement exécuté- ce qui n'était peut-être pas très grave en soi s'il n'y avait pas eu la tragique épopée présidentielle de 2005-2007 où il avait cherché à se donner un peu crédible positionnement "protestataire". Or, en refusant l'entrée de Bruno Retailleau au Gouvernement-assez ridicule au demeurant lorsque l'on se souvient que Philippe de Villiers lui-même avait été secrétaire d'Etat du gouvernement Chirac ce qui avait contribué à le faire connaître au grand public avec la campagne du "non à Maastricht"-, Philippe de Villiers a renforcé la posture protestataire du Mouvement Pour la France. En effet, pour les électorat conservateur, droitier et même souverainiste, si "l'ouverture à gauche" était une mauvaise chose, c'est justement qu'il souhaitait sincèrement ce type d'"ouverture à droite" comme le député droitier des Alpes-Maritimes Lionnel Luca l'avait souhaité à l'époque.

Se déclarant ainsi adversaire de l'électorat UMP lui-même, le M.P.F. se coupait ainsi de la fraction "souverainiste" de son électorat qui constitue pourtant son socle habituel des élections européennes. L'U.M.P. a eu ensuite beau jeu de "faire campagne" sur des thématiques souverainistes-ou du moins "euroréalistes"-, ne rencontrant ainsi pas de véritable concurrent sur ce terrain auprès de l'électorat de droite contrairement aux élections européennes précédantes!

 

Je rappelle d'ailleurs que, si Philippe de Villiers lui-même a pu conserver son siège d'eurodéputé-le moins rentable des trois eurodéputés souverainistes sortants en raison de son absentéisme-, c'est grâce à son excellent résultat dans son fief vendéen que, sans des personnalités comme Bruno Retailleau, il aurait perdu au lendemain de l'élection présidentielle 2007.  D' ailleurs, comme le dit lui-même Thibaut Vincendeau dans un de ses commentaires à l'article du Salon Beige concerné, le "MPF, ce n'est pas le Puy-du-Fou". Nous savons que c'est inexact en ce sens que l'ancrage vendéen reste depuis les derniers élections européennes, le seul élément de crédibilité du Mouvement Pour la France mais je retourne l'argument au responsable des J.P.F. en ce sens que Philippe de Villiers n'aurait pas du exclure Bruno Retailleau du Puy-du-Fou si la raison de leur différends était d'ordre politique.

Avec Patrick Louis et Dominique Souchet, Bruno Retailleau était le seul "survivant" de ce réseau valable de personnalités comme Georges Berthu, Thierry de la Perrière, Elisabeth Monfort, Nicole Thoma-Mauro ou d'autres que le "vicomte" a préféré éclipser au profit de Guillaume Peltier avec les conséquences que l'on sait, c'est à la fois un intellectuel de talent et un homme de "terrain", se séparer de lui dans ce contexte d'écroulement politique du "villiérisme"-non pas à cause du "comité de liaison de la majorité présidentielle" mais des mauvais résultats électoraux conséquences de mauvais choix stratégiques-était la dernière grave erreur de Philippe de Villiers.

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