LA STRATEGIE DE NICOLAS SARKOZY EST-ELLE CELLE DE L'U.M.P.

Publié le par FRANCO-NAVARRAIS

          Cela devient de plus en plus évident: l'ancien chef de l'Etat souhaite "créer" une première en opérant un retour à l'Elysée, profitant aussi bien d'une situation économique aggravée sans avoir encore remise en cause le modèle consumériste que de...l'incapacité de l'U.M.P. à régler les problèmes de chefs et à tirer parti d'un exécutif socialiste plus que jamais affaibli avec une gauche en déshérence dont l'électorat lorgne vers...le Front national, pardon le "Rassemblement Bleu Marine".

         J'ai toujours dit que, si paradoxal que cela puisse paraître, l'U.M.P. et le F.N. avaient un intérêt commun à liquider les mouvements alternatifs intermédiaires-aujourd'hui représentés sous la seule image de Nicolas  Dupont-Aignan-, ce qui implique un syphonnage efficace par la première de tout l'électorat droitier se traduisant uniquement en période de "reflux" par un regonglement du second mais restant beaucoup moins marqué qu'annoncé par les journalistes, tant les résultats du parti de Marine Le Pen depuis un an aux élections partielles traduisent  clairement un syphonnage beaucoup plus accentué qu'à l'époque du "gaucho-lepénisme"-électorat ouvrier finalement conservateur-de l'électorat de gauche concurrençant directement alors le parti de Jean-Luc Mélanchon. Dédiabolisation oui, c'est certain, mais aussi, renouvellement du positionnement "protestataire" avec un programme relativement peu crédible-la sortie de l'euro alors que des taxes aux importations en auraient l'avantage sans les inconvénients-et peu compatible avec le "grand soir" annoncé même si cela aurait des effets positifs et, quant à la question migratoire, reste un contraste infranchissable entre le positionnement officiel de nationalité "administrative" à la Chevènement et la racisme primaire de certains miltants.

 

            C'est que, je l'ai dit aussi, la nuisance du Front à l'égard de la droite parlementaire sera bien plus importante aux municipales qu'aux européennes où la gauche risque fort d'encaisser un vrai vote-sanction de la part de son électorat eurosceptique d'autant plus qu'il ne profite pas vraiement des nouveaux mouvements de contestation tels que les "Bonnets rouges". En revanche aux municipales, il est évident que le risque de "triangulaire" comporte de forte chances de faire tomber des villes à forte interpénétration électorale mais à gauche trop faible (comme sur la Riviera), je pense ici à Avignon, Béziers ou surtout...Marseille où le maffieux Menucci pourrait pratiquer la "Realpolitik" avec l'ultra-populaire sénatrice maghrébine dont il ne peut se passer. Et, dans les communes de tailles plus petite, il est probable que la question des "accords" fasse vaciller les consignes de l'Etat-Major-ou des Etats-Majors car la perspective ne plait probablement pas non plus à Marine-, au "risque" de succès d'élus "droitiers" alternatifs, justement. Bien sûr, la gauche peut apparaître en position de faiblesse face à la droite parlementaire dans d'autres zones ou même face au Front dans le Nord mais si, cela sera suffisant pour empêcher la droite de sombrer, cela ne le sera pas pour empêcher d'accentuer les distorsions internes à l'U.M.P.

 

                Cela, un homme le sait, qui avait conquis l'U.M.P. sur une ligne "droitière contre les chiraquiens et avec les pasquaïens de l'époque-ligne objectivement décevante pour plusieurs raisons qui ne sont pas toujours à mettre à son passif"- et qui bénéficiera toujours de la plume de l'ex-souverainiste Henri Guaino et qui cette fois aura tout intérêt à faire campagne "au centre"-utilisant ou non l'argumentation du résultat frontiste aux européennes en fonction de celui-ci-à la fois pour éliminer le président sortant affaibli sur sa gauche-point suprême de l'élimination-et s'assurer un résultat convenable-même s'il ne sera pas chiraquien- au second tour face à...Marine Le Pen qui n'aura pas peu à contribué à éliminer la gauche cette fois plus clairement sur son propre électorat, contrairement à son père en 2002 qui avait malgré lui profité des restes du succès de la liste Pasqua/Villiers 99. La  très totalitaire mais indépendante en même temps Christiane Taubira aura en effet conservé son pouvoir de nuisance sur les socialiste mais sans la marge de manoeuvre par rapport au "21 avril" initial.

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