AFFAIRE BUISSON: LA GAUCHE GOUVERNEMENTALE JOUE SON VA-TOUT POUR LES MUNICIPALES MAIS CELA MET A JOUR LA STRATEGIE DE NICOLAS SARKOZY

Publié le par FRANCO-NAVARRAIS

Est-si étonnant? Devant la crainte d'un vote-sanction s'exprimant à l'occasion des élections municipales, pouvant "griller" un gouvernement supplémentaire et risquant de lui amener la perte d'un Sénat nouvellement "conquis", la gauche gouvernementale vient de montrer, ses tractations avec des musulmans mécontents de la politique "sociétale mais la modification des scrutins territoriaux en atteste, qu'elle était prête à tout pour "limiter la casse" au scrutin municipal et, à mon avis, elle le fera.

Les "affaires" qui "sortent" toutes en ce moment en attestent évidemment, est-il besoin de préciser comment les media sont  financées -nous reviendrons ultérieurement sur un Nicolas Sarkozy mystérieusement "complaisant" à leur égard au cours de son mandat par rapport au "retour" constaté-, pouvant accentuer une abstention qui faciliterait la tâche aux municipalités sortantes, notamment dans les agglomérations "bo-boïsées". Bien entendu, dans l'Ouest de la "zone droitière", le Front national pourrait soit provoquer la victoire de la gauche soit l'éclatement d'une "droite parlementaire" ne parvenant pas à imposer une voix commune tandis que, dans les zones "conservatrices" ou à l'Ouest, ce rôle-certes beaucoup moins meurtrier mais tout de même-pourrait être joué par des listes plus "traditionnnalistes"...cela obligera la "droite parlementaire" à se repositionner dès le lendemain du premier tour, ce qui ne se fera pas dans la douleur-même en cas de victoire partielle- sauf peut-être pour un certain Nicolas Sarkozy qui dévoile peut-être sa stratégie à travers l'affaire Buisson qui n'aurait aucune importance sans cela.

 

Patrick Buisson était, à tort ou à raison, considéré comme partie prenante d'une "stratégie droitière" qui, nonobstant un déficit d'application pratique indiscutable en seconde partie de mandat (objectif de sécurisation monétaire considéré comme une priorité?), avait fonctionné pour Nicolas Sarkozy depuis sa prise de contrôle de l'U.M.P. en 2004 et qui aurait peut-être même pu lui permettre sa réélection en 2012 dans un contexte un peu différent, n'en déplaise à une "N.K.M." qui n'aura de toutes les façons pas d'autre choix que de se rapprocher de l'ancien Président de la République au lendemain de sa défaite parisienne. Car ce dernier jouerait alors une carte frontalement différente ce qui n'est pas absurde si l'on considère que le Front national ne serait de toutes les façons plus en mesure économiquement et démocratiquement-la sortie de l'euro ne serait pas un mal en soi mais irait a contrario de la logique "socialisante" consistant à refuser de dire qu'il faut faire faire des efforts "de court terme"- parlant de mettre en application son programme, d'où certaines de ses incohérences programmatiques que l'électorat droitier finira bien par remarquer et, conformément finalement à sa gestion de crise-nonobstant la "T.V.A. sociale" qu'il a fait en sorte de ne pas appliquer et ne va pas tant que cela au détriment des intérêts des "rentiers" contrairement à la sortie de l'euro-, visant à préserver en quelque sorte les intérêts des rentiers-aussi bien les financiers que les bénéficiaires de la "redistribution sociale" d'ailleurs, c'est là ce qui brouille les clivages-pour avant tout préserver la capacité d'endettement de la France et les investissements étrangers quelque temps moyennnant quelques petites concessions au secteur productif.

Car cela risque de ne pas apparaître si différent du nouveau positionnement socialiste, maintenant que l'exécutif reconnait ne plus être en mesure de mener une politique de gauche, ce qui pourrait avoir ce résultat paradoxal de faire disputer par Nicolas Sarkozy le même électorat que son adversaire, laissant à Marine les mécontents de tout bord, ce dont elle ne profiterait que partiellement car elle n'empietterait pas au détriment du même bord.

Le risque pour la gauche gouvernementale est que le vote-sanction non intervenu aux muncipales se manifeste aux européennes mais, justement, les choses auront déjà changé à ce moment-là.

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