LES LECONS DES SUCCES ACTUELS ET PROBABLES DU FRONT NATIONAL, CE N'EST PAS AUX EUROPEENNES QUE LE FRONT PEUT NUIRE A L'UMP MAIS AUX MUNICIPALES.

Publié le par FRANCO-NAVARRAIS

      Bien que ce ne soit guère une surprise, la victoire du candidat "Front national" dans le canton de Brignoles dans un canton où se conjuguent l'électorat droitier sudiste-avec une variante "traditionnaliste locale" et électorat "gaucholepéniste" issu de la fermeture des mines de bauxite, traduit surtout, compte-tenu de la participation plus importante qu'au premier tour, un certain report de l'électorat communiste sur...le Front national que l'on a déjà pu constater dans d'autres élections partielles où la mauvaise représentation de l'électorat de gauche classique entraînait son élimination dès le premier tour, comme la législative partielle dans l'Oise il y a peu.

C'est une lourde défaite pour la gauche qui perd de ce qu'il lui reste de son importance dans le département du Var en pleine mandature socialiste...laissant entrevoir des élections municipales "triangulaires" d'autant plus meurtrières que les deux grands blocs savent ne pas pouvoir compter sur l'électorat de l'autre en cas de duel avec le Front national. Finalement, c'est bien à droite que peuvent être prises les décisions visant à éviter ces "triangulaires" sur lesquelles compte d'ailleurs l'exécutif socialiste pour "limiter la casse" voir accroître son importance dans l'Ouest du Sud-Est où des communes comme Avignon voire, sait-on jamais Marseille, pourraient paradoxalement basculer à gauche en dépit de l'inévitable vote-sanction par effet de conséquence "amusante"-sauf pour les contribuables et les "classes moyennes locales- de la vie électorale.

Bien entendu, les petits élus auront la possibilité technique d'assurer leur victoire en négociant des accords qui ne seraient mandatés ni par l'état-major de l'U.M.P.-qui compte seulement sur un vote-sanction"-ni même par celui du F.N. qui reste peut-être encore un peu dans une rhétorique de "vengeance" par rapport à la droite parlementaire qui conserve peut-être une capacité de "siphonnage" dans la "zone droitiière". Deux scenarii s'offrent alors:

-soit la direction "couvre" et l'U.M.P. sort renforcée et souvent victorieuse

-soit la direction ne "couvre pas" et des risque d'éclatement "à géométrie variable" se profilent, par le jeu des élus en voie d'autonomisation

Dans ce dernier cas, il ne s'agit cependant pas d'un "affaiblissement global" de la droite parlementaire mais plutôt d'un "éclatement" qui peut pourquoi pas provoquer une recomposition du paysage politique d'autant plus que, l'exclusion de Monsieur Isnard du Front national l'a montré, les candidats "vainqueurs" issus de ce parti présentent encore un potentiel d'autonomisation et de rapprochement circonstantiel avec des élus de la "droite parlementaire" dont ils ne sont parfois pas éloignés politiquement. Et si émergeaient des structures et réseaux "à droite" de l'UMP, ne pourraient-elle pas servir de socle aux européennes et, pour le coup, concurrencer efficacement le Front national comme jadis les listes issues de mouvances "souverainistes", inutiles sur ce point en 2009 compte-tenu du positionnement intelligent de l'UMP et de la présidence française de l'Union européenne, juste avant l'aggravation de la crise rendant, malgré les annonces actuelles, difficile un clair "retour en arrière"?

 

Car, le sondage aux européennes le confirme paradoxalement, c'est aux élections municipales que le Front national peut nuire à l'U.M.P. soit directement-s'il n'y a pas d'accords- soit indirectement-s'il y a accords et éclatement- et non aux européennes où les deux formations ont paradoxalement un intérêt commun en évitant la dispersion à droite.

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