EUROPE: A QUOI JOUE L'ANCIEN PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE (ET PRESIDENT DE L'UNION EUROPEENNE) NICOLAS SARKOZY

Publié le par FRANCO-NAVARRAIS

Il y a cinq ans et ce, contrairement aux espérances de ceux qui avaient vu-à l'époque dans l'indifférence générale y compris au Front national-que le traité de Lisbonne n'était à peu de chose près que la "copie conforme" du Traité  Constitutionnel Européen rejeté en 2005, Nicolas Sarkozy parvenait à donner du crédit à son slogan "réconciliation du oui et du non" à travers une présidence française de l'Union européenne plutôt réussie en termes de gestion du début de la crise grâce à une approche inéluctablement pragmatique...du moins au début et cela explique largement le triomphe inédit des listes de la majorité présidentielle aux élections européennes en juin 2009 ainsi que l'incapacité du "souverainisme droitier" à "rattrapper" la fatale erreur stratégique de Philippe de Villiers en 2007.

 

Or, depuis quelques semaines, en mêmes temps que les scandales s'accumulent, dépassant les très classiques affaires Balkany pour viser encore davantage le controversé Jean-François Copé, les divergences-cela n'est pas une nouveauté puisque nous les avions constaté déjà il y a longtemps au moment où la "droite nationale" semblait incapables de les exploiter- apparaissent clairement sur la question européenne provoquant la mise en retrait de l'ancien conseiller Henri Guaino, considéré à tort ou à raison comme la plume "souverainiste" de l'actuel parti d'opposition, reléguant au passage "aux oubliettes" le rôle des cadres de la Droite Populaire, y préférant les "agit-prop" dénués de fonds de la Droite Forte.

 

Car quelle carte joue finalement Henri Guaino, lequel serait pourquoi pas en mesure aujourd'hui de pousser Nicolas Dupont-Aignan à "droitiser" son discours, ce qui rallierait à coup sûr nombre de cadres de la "Droite Populaire" notamment, "enlevant" à la fois des voix aux listes de l'U.M.P. et du Front national qui se disputent actuellement la première place, pour un enjeu peut-être pas si important que cela.

Non, n'en déplaise au président de "Debout la République", ce n'est pas la carte que joue le nouveau député des Yvelines alors que, au même moment et après avoir laissé filtrer qu'il tâcherait de revenir à l'Elysée en 2017 avec la case "centre", l'ancien président de la République s'explique clairement cette fois en faveur d'une Europe partiellement "euroréaliste" et en tout cas "pragmatique", alliant un désaissisement supplémentaire des Etats insupportable pour les souverainistes avec une rupture avec le très néfaste dogme libre-échangiste en même temps que technocratique déjà amorcé en 2009.

 

Privée de financement publics-mais dotée toujours d'un nombre important de parlementaires et désormais d'élus locaux-, confrontée aux scandales-qui ne sont plus l'apanage de la gauche gouvernementale-et aux divisions-dont celle entre europessimistes et europtimistes semble plus profonde que la "guerre des chefs" et, à moins qu'elle ne distance le Front national-dont les divisions finiront bien par éclater aussi tant les incohérences en termes de financement public ne sont pas encore vraiment apparentes dimanche prochain, privée d'un rôle de "premier parti incontesté dans les urnes" qui lui faciliterait grandement les choses, l'U.M.P. pourrait bien se voir achevée par celui qui s'en était emparée en 2004!

 

Si la "marge de progression" du Front national apparaitra désormais nulle dimanche soir prochain-car les questions de fonds n'y sont pas réglées-, le véritable vainqueur sur le moyen terme pourrait-il être le tandem Sarkozy/Guaino? Réponse dans quelques mois...

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