BIEN QUE FLORIAN PHILLIPOT CONTRIBUE A UN EFFET " REPOUSSOIR" POUR L'ELECTORAT DROITIER, SON DEPART CONSTITUE MALGRE TOUT UNE MAUVAISE NOUVELLE POUR LE FRONT NATIONAL, EXPLICATIONS

Publié le par CASTELMAURE

Tout d'abord, le résultat des élections sénatoriales d'hier, malgré l'indiscutable progression en voix-mais cet argument est précisément évoqué aussi par les défenseurs de la ligne Philippot face à ses détracteurs-montre avant tout que, si les "grands électeurs" "placés" par Florian Philippot ont probablement fait défaut, notamment dans le Pas-de-Calais, les représentants élus des électorats droitier et conservateur n'ont que faiblement soutenu les candidats frontistes aux élections sénatoriales malgré la crise qui a touché "les Républicains" de leur côté (et qui apparaissent du coup renforcés par les élections sénatoriales qui, s'ils ne permettront pas d'éviter des tensions sur le positionnement face à l'actuel exécutif, pourront du moins les "retarder" un peu en espérant tirer profit des difficultés de ce dernier à venir). Du côté "gauche", la "résistance" socialiste ainsi que les difficultés rencontrées par la "France insoumise" pour mobiliser "la rue", avec l'adresse mélenchonienne de laisser tomber provisoirement l'archaïsme "immmigrationnisme" gauchiste, privent a priori" les Patriotes" d'un espace politique dans l'immédiat.  Reste à savoir combien de temps ils "tiendront" en attendant une reconfiguration plus favorable à un antagonisme patriotes/macroniens  esquissé depuis l'affaire Fillon mais "marginalisé" par l'échec du en partie à la prestation....de Marine Le Pen!

Disons que, si l'on considère que le Front national ces dernières années a substantiellement dépassé l'étiage de Jean-Marie Le Pen-la déroute de ce dernier en 2002 étant bien plus spectaculaire que celle de sa fille quinze ans plus tard-, le paradoxe non analysé par le media d'une combinaison entre la "dédiabolisation" et l'"ouverture à la gauche dure" explique que les tensions internes au  Front ainsi que l'esprit de mainmise-qui lui n'a pas changé depuis l'époque du Menhir-par le clan Le Pen ne peuvent que générer un affaiblissement tant que les trois partis "de gouvernement" parviennent encore à se "renvoyer la balle" et que l'on reste dans le mythe d'une "croissance" en train de revenir! Car le Front perd inéluctablement alors "de tous les côtés à la fois" ce qui amplifie la perte tandis que, faute d'implantation territoriale suffisante-du fait des défections d'élus locaux qui existaient déjà à l'époque de Jean-Marie-, la "stratégie" reste "omnubilée" par une élection présidentielle "ingagnable" d'autant que, de manière différente, les Le Pen père et fille constituent un "repoussoir" pour les classes moyennes non politisées. Car la "France périphérique" n'a pas su s'organiser face au macronisme comme l'explique le géographe Guilly et ne sait pas le faire dans un pays où, contrairement au Portugal, la société "traditionnelle" a  été en grande partie démantelée ce qui aurait pu effectivement profiter aux partis "protestataires"  si l'on oubliant la concurrence mélenchonienne, le phénomène d'assistanat et l'aspiration des classes moyennes en voie de déclassement à....maintenir leur rang dans la société de consommation actuelle! La question de l'euro est électoralement annexe en réalité, les "classes moyennes" notamment "supérieures" craignant la dépréciation monétaire induite ne faisant qu'exprimer ici une "dépendance intrinsèque" au Système" -c'est là l'erreur de ceux qui veulent un positionnement "antisystémique" tout en recherchant une plus grande compatibilité avec l'électorat "systémique" par excellence qu'est l'électorat conservateur", erreur fréquente malgré tout chez les adversaires les plus virulent de Philippot-  et les "classes bourgeoises"  étant parfaitement conscientes que voter Emmanuel Macron et "En Marche" allait à contre-courant des idées "conservatrices" et  a forciori "identitaires" et, d'ailleurs ont "déserté" le vote "national" depuis bien longtemps semble-t'il aussi dans sa version "souverainiste traditionnelle" façon Philippe de Villiers qui réussisssait en "limitant" le "hors système" aux aspects culturels.

De toutes les façons, nous sommes hors période électorale et, si les "gauchers" peuvent regarder vers un Mélenchon, les "droitiers" peuvent désormais regarder vers un Nicolas Dupont-Aignan que, précisément, les plus "identitaires" dénigrent mais sans être représentatifs de l'électorat droitier en réalité et c'est aussi une faiblesse des adversaires de la ligne Phillipot qui, forts d'une certaine capacité d'entrisme", se retrouvent à associer nationalistes "classiques" (à l'inspiration que ne renieraient pas les dirigeants de Civitas ou les maurrassiens) , "identitaires" néo-"racialistes" n'ayant pas compris le lien entre l'Union européenne et l'immigration et...conservateurs "classiques" tendance "LMPT" n'ayant pas compris le lien entre libéralismes économique et sociétal, opposés aux seconds sur la question ethnique voire sur la question sécuritaire (Marion elle-même disait à tort qu'elle était contre le rétablissement de la peine de mort) et non représentatifs électoralement. La complexité de ces tendances associée au clanisme Le Pen empêchant l'implantation territoriale et l'association avec des "talents" pourrait bien, comme à la fin des années 90-mais avec en outre le retrait et la conversion au "survivalisme" de nombre de militants qui se conçoit-, alimenter les crises internes au moment crucial que constitue la période "non électorale" en termes de recomposition. La place des cadres sur les listes aux européennes et la faible perspective de succès locaux-mais les élections municipales pourraient être reportées-ne faciliteront pas les choses. De son côté, les atermoiements de l'lectorat conservateur face àa la position souverainiste-une partie du socle "traditionnel" de la grande époque villiériste ayant sociologiquement disparu-et le "regain" de "LR" aux sénatoriales" -ainsi que celui des socialistes dont la vente du siège à bon compte pourrait "revigorer" moyennant la disparition de réseaux parasites- pourrait à court terme compliquer la tâche d'un Nicolas Dupont-Aignan malgré seul à pouvoir provoquer la fameuse "recomposition" sauf si...une nouvelle crise apparaissait c hez "LR" avec la défection des partisans...de Julien Aubert?

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article