PENELOPEGAPE, POURQUOI FILLON SE DEFEND-IL SI MAL? NE CONTRE-ATTAQUANT MEME PAS SUR LES SCANDALES MACRON

Publié le par CASTELMAURE

Soyons claires: si Pénélope n'est vraisemblablement pas coupable elle-même, ne faisant probablement pas la différence entre des revenus d'attachée parlementaire et la capacité à bénéficier directement de l'indemnité parlementaire de son mari, ce dernier l'est évidemment.Ce qui confirme d'ailleurs les nombreux soupçons frôlant l'information émanant de milieux "catholiques" de la petite bourgeoisie de l'Ouest de la France, du moins des plus avertis de ces derniers légitimement choqués de voir que le personnage "joue" sur leur sociologique candeur.

Néanmoins, en dehors de l'explicite contradiction dans la version des deux époux, l'on constate une évidente maladresse de défense sur le fonds et la forme qui laisse songeur alors même que des scandales touchant l'actuel favori de l'élection présidentielle, l'ancien ministre-président-fonctionnaire Emmanuel Macron pourraient offrir une diversion ou, du moins, une "relativisation" dans le sens "puisqu'ils sont tous pourris, autant en choisir un".

On comprend cela de la part de Marine le Pen puisque, contrairement aux dissidents de la "droite nationale" (il n'est pas innocent de constater que le numéro deux du S.I.E.L. comme Nicolas Dupont-Aignan insiste quant à lui beaucoup sur l'affaire Macron dans les réseaux sociaux), elle a fait un choix stratégique qui rend intéressante la perspective d'avoir à affronter celui qui allie libre-échangisme économique et, si j'ose dire, libre-échangisme moral (dans tous les sens y compris d'un point de vue sociétal), rendant assez improbable le report sur ce dernier d'une partie de la "droite conservatrice" qu'incarne théoriquement Fillon (pour ceux qui ne se sont pas rendus compte qu'il avait été Premier Ministre et député sans que cette inclinaison ne transparaisse vraiment au Journal Officiel).

Mais de la part de ce dernier qui, s'il parle de "complot", évoque la "gauche" comme si MM Hamon voire Mélenchon (dont un "accord" pourrait effectivement renverser la donne mais...) n'avaient pas précisément intérêt à ce qu'un vrai/faux représentant de la "droite conservatrice" incarne le principal "challenger" éligible à la magistrature suprême, épargne au moins par  défaut  celui qui vient de lui succéder dans ce "titre" (de favori j'entends)?

Peut-être parce que, précisément, une fois son programme éludé ("Faire" Politique Magazine, janvier 2017), comprenant aussi bien des gages de crédibilité lorsqu'il seraient avalisés par Bruxelles (réforme du code du  Travail, non-remplacement des emplois publics, suppression de l'obligation d'investiture syndical pour un mandat de représentant du personnel...) à condition qu'il n'y ait pas de guerre syndicale que de la pure "poudre aux yeux" lorsque ce ne serait pas avalisé par les institutions européennes comme sur les questions migratoire et sociétale voire économique indirectement (les PME françaises étant souvent les premières victimes de l'ouverture aux frontières même si les charges sociales sont en cause), et sa crédibilité engagée (souvenons-nous de "Sarko"), sa vraie chance repose aussi dans la légitime haine de la gauche présente chez les gens sociologiquement "de droite". Mais Macron? Ou alors, il ne croit pas en ses différences avec ce dernier, ce qui déjà "cocufie" par avance les électorats conservateur et droitier qui, certes, ont l'habitude et ne sont pas toujours cohérents en raison de l'ambiguïté du "positionnement" conservateur (identitairement "patriote" mais monétairement attaché à l'euro et à la finance, par exemple voire à la "retraite par répartition" réformable uniquement pour les "jeunes" mais pas pour eux). Possible aussi comme le cumul des deux.

Il est vrai que les jeux ne sont pas faits et que le terne Fillon se moque de "gagner par défaut" surtout s'il gagne et, malgré tout, cela ne peut pas être complétement exclu, l'important étant pour lui d'assumer une chance de qualification au second tour...

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