DEBUT DE DEGONGLEMENT DE LA BAUDRUCHE MACRON: FILLON N'A PLUS RIEN A PERDRE SAUF SI HAMON ET MELENCHON...

Publié le par CASTELMAURE

              Sans même que les fillonistes ne prennent la peine de "riposter" réellement sur le fait que le "détournement de fonds public" n'est pas l'apanage de leur chef, loin s'en faut, l'ancien Premier Ministre de Nicolas Sarkozy semble "reprendre du poil de la bête" actuellement, au fur et à mesure que la "Matrice" Macron se trouve médiatiquement et "internettement" confrontée à son "vide" programmatique! Certes, l'on peut penser, comme Gabrielle Cluzel dans "Monde et Vie" que la moindre des choses pour un politique prétendant incarner la déontologie serait d'être irréprochable lui-même et non pas seulement de ne "pas en faire plus que les autres" mais on est déjà dans la problématique d'une possibilité de "victoire par défaut" et non d'une victoire enthousiasmante comme l'avait été celle de Nicolas Sarkozy en 2007 avec un électorat un peu différent et puis...le fait d'employer des épouses et des enfants plutôt que des concubin(e)s ou des compagnons de "magouilles" n'est-il pas précisément la marque d'une certaine valeur morale, sachant que les indemnités sont dues de toutes les façons, ce qui constitue d'ailleurs sans doute le vrai problème!

En tout cas, celui qui s'est bien "accroché" depuis son rocambolesque affrontement avec son rival Jean-François Copé et qui, pour n'être ni "charismatique" ni courageux ni honnête, fait tout de même preuve d'une discrète ténacité qui n'est pas sans déplaire à l'électorat "conservateur", ne ne voit pas pourquoi la porte de la Magistrature Suprême devrait lui être fermée à lui qui, justement, a su avaler toutes les couleuvres depuis son engagement initial derrière Philippe Seguin au moment du "non à Maastricht" jusqu'à sa participation active au Traité de Lisbonne et depuis ses débuts dans la "démocratie chrétienne" traditionnelle jusqu'à son absence d'opposition au "délit d'entrave à l'IVG" il y a peu, qui, à défaut d'avoir su garder l'estime des "souverainistes", a su garder en revanche les "catholiques naïfs" pour raisons...sociologiques! Et quand on réfléchit bien, il n'a rien à perdre, se permettant même le luxe de mettre la "droite hors les murs", expression sinueuse et confuse incluant aussi certains politiques allant du S.I.E.L. à Jean-Frédéric Poisson dans l'embarras, surtout lorsque la position "souverainiste" n'est pas clairement affirmée dans une partie des électorats droitier et conservateur et lorsque Marine le Pen/Florian Philipot persistent dans une programmatique assez "national-socialiste" au sens propre, je veux dire "socialisante dans un cadre national" ce qui n'est ni plus ni moins que du "socialisme originel". Reste que le retour du discours "anti-immigrationniste" (qui ne s'oppose en rien d'ailleurs à la "sortie de l'euro" et lui est même complémentaire, quoiqu'en disent certains...) et le début de soutien du fondateur du Puy-du-Fou Philippe de Villiers à Marine pourrait bien régler le problème et il semble que certains cadres du S.I.E.L. (peut-être pas hélas Karim Outchik lui-même) l'aient compris.

Modeste mais apparemment suffisant pour empêcher le décollage dans les sondages de Nicolas Dupont-Aignan, épargné jusqu'à présent par les échec coûteux et qui commence à juste titre à se plaindre de l'absence de "couverture médiatique" (il  faut dire qu'à force de tout miser sur le "Penelopegate" en vantant un "Macron" finalement pas si bon que cela une fois sous les projecteurs  et épargnant Marine dont le second du premier tour a toujours besoin malgré tout..) ou autres général Tauzin, voire, même si l'on s'éloigne de la galaxie patriote/souverainiste/"identitaire" au sens large du député de la circonscription basco-béarnaise Jean Lassale, ayant rompu avec son ancien "chef" François Bayrou.

 

               François Bayrou qui, à mon avis, n'a fait dans son "accord' avec Macron que "monter les enchères" en vue d'un poste de "politique national" qu'il ne détient plus depuis sa défaite aux dernières élections législatives (il est maire de Pau mais était-ce vraiment cela qu'il recherchait à la base), un Macron sans doute moins "gourmand" que Fillon dans la perspective d'un accord. Il faut dire que Bayrou a quand même un fonds, contradiction de "bon sens" sur le plan des finances publiques et de "presque saine" démocratie-chrétienne" avec un "bo-boïsme" libertaire et mondialiste tout à fait "macrono-compatible" et dont l'orphelin de programme a furieusement besoin s'il ne veut pas que son absence de fonds à lui devienne trop voyante, de même que ses véritables soutiens "bancaires". Il n'est donc pas certain que tout l'électorat "bayrouiste" se rabatte sur Macron d'autant plus que la partie "traditionnelle" de son électorat peu convaincue par Lassale se retrouverait davantage sociologiquement dans l'électorat plus "vieille France" de l'Ouest attirée normalement par le vote Fillon à l'issue de la primaire "de la droite et du centre".

 

Mais les jeux restent ouverts et Fillon n'a "rien à perdre" à aller jusqu'au bout, qu'il soit mis en examen ou non, au contraire...même si Macron remontait dans les sondages au point de l'égaler sachant que, sur le fonds, la vraie différence entre les deux est "sociétale", l'électorat "conservateur filloniste" n'étant pas assez frappé par la mondialisation pour s'arrêter à la non-dénonciation de ses effets!

Mais cela part du principe d'un défaut d'entente entre MM Hamon et  Mélenchon qui, même s'ils ont la même différence que MM Fillon et Dupont-Aignan (ainsi que quelque cadres "LR" comme Jacques Myard) sur les questions européennes (ce qui n'est pas si "grave" tant que Hamon arrive à faire croire à Mélenchon qu'il va mettre en œuvre l'"Europe sociale de gauche"), n'en n'ont pour le coup pas mois le même "discours" et la même ligne politique "gauchiste" au sens strict. A priori, ils auraient tout à y gagner et même Fillon, qui avait épargné Macron, compte dessus pour "ressusciter" un clivage droite/gauche qui, pour artificiel qu'il soit devenu d'un point de vue "gouvernemental", n'en comporte pas moins encore un certain sens "sociologique", y compris à revenus équivalents. Même si Mélenchon est du genre à faire "monter les enchères" et si les partisans de l'ancien Premier Ministre Valls seraient tentés eux aussi par le vote Macron si celui-ci ne s'effondre pas d'ici-là (si les media comme BFM TV ne le lâchent pas devant son défaut de crédibilité) ce qui augmente encore l'incertitude quand au "second", sans parler du fait que, à force de prédire la  certitude de qualification de Marine, certains de ses électeurs pourraient se démobiliser.

 

Nous sommes tous d'accord pour dire que le résultat de l'élection présidentielle 2017 est largement incertain à ce jour mais, pitié, qu'on nous épargne l'argument de la "recherche d'une majorité" aux élections législatives! Quoiqu'il arrive, le nouveau Gouvernement, qui devra faire plaisir à Bruxelles (peut-être même d'ailleurs dans l'hypothèse improbable d'une victoire frontiste en cas de mauvaise renégociation et de scenario "Tsipras" même si l'argument de la renégociation des traités européens pèse plus qu'une "sortie de l'euro" non négociée" qui peut faire peur aux "conservateurs"), ne pourra pas se poser la question de l'affiliation des parlementaires dont il aura besoin du vote et la recomposition politique sera, dans un contexte d'un possible "retournement économique"...en marche!

 

 

 

 

 

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