L'EMERGENCE DE MACRON DANS LES SONDAGES: AUX DEPENSES DE MARINE LE PEN? OU DE FRANCOIS FILLON?

Publié le par CASTELMAURE

Pour la première fois, un sondage donne un candidat "socialiste" (en l'occurrence, le trublion et ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron même si les sondages indiquent pour l'instant qu'il se présentera indépendamment du parti dans lequel il a fait ses "premières armes" ce qui pose le problème de la répartition des voix avec ce dernier d'ailleurs talonné par un vote Mélenchon plus cohérent d'un strict point de vue politique) qualifié face au candidat de la "droite parlementaire" (François Fillon, nous en avons suffisamment parlé) et Marine Le Pen...éliminée!

On a peine à croire que celui qui incarne la "gauche moderne" par excellence, celle du virage "libéralo-compatible" du petit début de quinquennat hollandais ait pu comme cela supplanter celle qui incarne le "gaucholepénisme" poussé à son maximum, au point de marginaliser des reste de "droite conservatrice" susceptibles d'être attirées soit par la frange réactionnaire classique soit pour les modérés par le fillonisme, d'autant que Macron incarne plutôt à merveille le côté cohérent du "libéral-libertaire".

Car si nous avions dit il y a peu que les différences entre droite parlementaire et gauche gouvernementale tendaient naturellement "à se gommer" en partie du fait de la dépendance à Bruxelles, du surendettement induisant une dépendance politique, mais aussi de la propension de l'électorat attaché à l'Etat-Providence, y compris celui marqué "à droite" (retraités, familles, forces de l'ordre) à vouloir éviter une sortie du Système, il reste quand même une distinction sociologique entre ces deux électorats désormais minoritaires à eux deux qui, pour celui de "droite", à plébiscité Fillon.

Mais voilà : indépendamment du côté un peu plus "rude" de l'ancien Premier Ministre de Sarkozy (rappelons que les retraités même "de droite" tiennent généralement à leur retraite, s'ils admettent l'idée de faire peser les efforts nécessaires sur les générations suivantes comme l'a analysé François Lenglet et que les consommateurs "de droite" tiennent, c'est leur tort d'ailleurs, à ne pas payer trop de T.V.A. même sur les produits importés), il n'est pas farfelu d'imaginer que l'ancien et jeune ministre ait désormais "la côte" auprès de cet électorat centriste, attaché à certaines réformes nécessaires dès lors qu'elles sont proposées et  validées par Bruxelles (ce qui en empêche certaines des plus efficaces bien entendu comme sur les migrants ou les travailleurs "détachés").

A partir du moment où l'on considère que seul l'électorat de Marine Le Pen (comme celui de Mélenchon d'ailleurs) est "hors sytème", avec l'incohérence opposée à l'incohérence de ce que l'on appelle la "droite hors les murs" (celle qui veut sortir du Système en gardant l'euro alors que Marine veut sortir du Système en gardant l'Etat-Providence socialiste) et que les électorats de Fillon et du potentiel Macron (pour lequel n'en doutons pas les "bo-bo" vont se mobiliser voire les lobbies pro-immigrés tandis que l'extrême-gauche militante aura toujours la bêtise de taper davantage sur le "crypto-facho" Valls) sont pour la préservation du Système (c'est évidemment le dilemme de l'électorat "conservateur"), il n'est pas farfelu d'imaginer que Macron nuise finalement davantage à...Fillon, ayant au moins autant le soutien de la finance européiste et le caractère sociétal caricaturable...en moins! Rien ne dit d'ailleurs ce que ferait l'électorat d'une Marine Le Pen éliminée qui s'inquiéterait de la cohésion de son partie et de son nombre de députés avant tout...

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